Interview : How artist Remy Guerra uses IA to create for Gardouch
Quand on dessine, que ce soit conscient ou inconscient, on est toujours inspiré d'autres images. Donc, j'ai envie de dire, en fait, on travaille aussi un peu comme une IA nous-mêmes.



Hello PR YOU, c'est Remy Guerra, la marque Gardouch. On se retrouve aujourd'hui pour parler de ma nouvelle collection et de comment j'intègre la intelligence artificielle à cette dernière.
Peux-tu nous parler de cette collection ?
Ma nouvelle collection, elle s'appelle « Jouer, faire semblant ». L'idée, c'était vraiment d'essayer de matérialiser quelque chose qu'on ne peut pas toucher. Essayer de travailler sur cet univers parallèle qu'on retrouve beaucoup dans les dessins animés, de cette nature idéalisée, pour vraiment faire contraste aussi avec notre réalité.
Où trouves-tu l’inspiration pour de nouvelles collections ?
Chez Gardouch, pour moi, c'est vraiment important de pouvoir matérialiser des choses qu'on n’arrive pas à toucher, notamment le souvenir et la mémoire. C'est pour ça que, pour moi et pour l'instant, c'est énormément axé sur l’enfance. C'est pour moi une manière de sauvegarder ces derniers et de pouvoir les porter. Donc, à ce stade, c'est vraiment mes archives personnelles, les vêtements que je pouvais porter quand j'étais petit, mes photos d'albums de famille, tous les dessins animés que je pouvais regarder. Et à côté de ça, la musique aussi drive un peu tout.
Comment utilises-tu l’intelligence artificielle dans ton processus créatif ?
Pour moi, travailler sur la IA, c'était intéressant parce que c'était une manière d'avoir des images en partant d'un input qui était le mien, de le faire retravailler par une espèce d'inconscient, un peu comme dans un rêve en fait, et d'avoir une image finale qui ressemble carrément à une variation de la mienne. C'était un peu comme si j'arrivais à capturer des images qu'on aurait pu avoir dans un rêve. C'est un outil qui m'a permis de réaliser quelque chose à partir d'une idée que j'avais déjà bien cadré.



Comment as-tu utilise l’IA pour cette collection ?
La première fois que j'ai utilisé l’IA, c'était il y a trois ans déjà. C'était Dali de chez OpenAI. Ce que j'avais fait pour quelques looks, c’est que je lui avais donné mes croquis et il m'avait généré quatre autres croquis qui ressemblaient au mien. Et c'est là que j'ai voulu créer mon premier croquis et fabriquer avec l’IA, en interprétant son croquis pour avoir vraiment une version réelle et une version presque inconsciente.
Il y a beaucoup de questions sur l’intelligence artificielle, notamment à savoir si ça reste mon travail ou pas. Ça reste mon travail de A à Z, parce qu'à la fin c'est quand même moi qui choisis en fonction du croquis généré quel tissu je vais utiliser, quelle coupe, quelle forme. Quand on dessine, que ce soit conscient ou inconscient, on est toujours inspiré d'autres images. Donc j'ai envie de dire, en fait on travaille aussi un peu comme une IA nous-mêmes. Il n'y a rien qui nous appartient vraiment, donc en fait, à ce stade, ça ne me gêne pas du tout de travailler avec une intelligence artificielle.